EuroBusiness Media (EBM) :. Jean-Laurent Bonnafé, bienvenue !
Jean-Laurent Bonnafé : Merci !
EBM : Que voulez-vous plus particulièrement souligner dans les résultats de l’exercice pour le Groupe ?
Jean-Laurent Bonnafé : L’activité du groupe est soutenue en 2018, avec un encours de crédit en hausse dans un contexte de croissance économique en Europe. L’évolution des revenus est cependant pénalisée par l’environnement de taux toujours bas et par un contexte de marché défavorable avec des conditions particulièrement difficiles en fin d’année.
Les revenus des pôles opérationnels montrent une bonne résistance et sont en très léger recul. Domestic Markets diminue légèrement dans les réseaux, mais progresse bien dans les métiers spécialisés ; International Financial Services affiche une bonne croissance en dépit d’effets de change défavorables et les revenus de CIB sont impactés par un contexte de marché peu favorable et des conditions particulièrement difficiles en fin d’année.
Les coûts des pôles opérationnels évoluent en lien avec le développement des activités spécialisées de Domestic Markets et d’IFS, mais ils diminuent dans les réseaux de détail et chez CIB.
Le coût du risque du Groupe s’améliore de 4,9% par rapport à 2017, correspondant à 35 points de base des encours.
Le résultat net du Groupe s’élève à 7,5 milliards d’euros, très légèrement inférieur à l’an dernier. Il enregistre l’impact ponctuel de la forte baisse des marchés en fin de période sur la participation résiduelle dans First Hawaiian Bank et sur certains actifs valorisés à leur valeur de marché dans le portefeuille d’assurances. Cette valeur devrait normalement revenir, au moins en partie, avec la normalisation graduelle des marchés, comme le montre la vente du solde des titres First Hawaiian Bank en janvier qui a permis d’en récupérer une part significative.
En termes de structure financière, le Groupe est bien capitalisé et le ratio Common Equity Tier 1 plein s’élève à 11,8% en fin d’exercice, en hausse de 20 points de base par rapport au niveau pro forma de début d’année.
Nous proposons le paiement d’un dividende de 3,02 euros par action pour l’exercice 2018, en ligne avec l’exercice précédent malgré le léger recul du résultat net pour tenir compte de l’impact ponctuel de fin d’année que j’ai mentionné, car nous portons une grande attention à la continuité de notre politique de dividende.
EBM : L’activité Clientèle reste bien orientée dans la zone euro, en dépit d’une croissance moins rapide. Quelle est la performance de Domestic Markets dans ce contexte ?
Jean-Laurent Bonnafé : Domestic Markets montre une bonne dynamique commerciale dans un contexte de croissance économique dans la zone euro, avec une progression des crédits dans tous les métiers, et une hausse des dépôts dans tous les pays. Et la collecte nette de la Banque Privée s’établit à 4,4 milliards d’euros sur l’exercice.
Domestic Markets met progressivement en place de nouvelles expériences client et poursuit sa transformation digitale. Au total, Domestic Markets compte plus de 8 millions de clients digitaux et nous sommes classés n° 1 en France en termes de fonctionnalités sur mobiles par le cabinet spécialisé D-Rating. En termes de banques digitales, Hello bank! continue de convaincre de nouveaux clients, franchissant la barre des 3 millions de clients, tandis que Nickel dépasse les 1,1 millions de comptes ouverts, progressant de 44% par rapport à fin 2017.
Domestic Markets adapte également son offre aux nouveaux usages grâce à des produits innovants tels que LyfPay, notre nouvelle solution de paiement mobile, qui a déjà été téléchargée 1,3 millions de fois en France.
En parallèle, Domestic Markets rationalise son modèle opérationnel en combinant simplification, digitalisation de bout en bout des parcours client et d’automatisation des processus, tout en continuant à ajuster la taille de son réseau d’agences.
En termes de résultat, les revenus sont légèrement plus faibles à environ 15,7 milliards d’euros, toujours sous l’effet de l’environnement de taux bas, mais partiellement compensé par la bonne dynamique commerciale que j’ai déjà mentionnée et par la forte croissance des métiers spécialisés.
Les frais de gestion sont très légèrement en hausse sous l’effet du développement continu des métiers spécialisés, mais ils diminuent de 0,9% dans nos réseaux de détail.
Compte tenu de la réduction du coût du risque, en particulier chez BNL en Italie, le résultat avant impôt augmente de 3,4% à 3,7 milliards d’euros.
En conclusion, pour Domestic Markets, une bonne dynamique commerciale et une amélioration des revenus, malgré la persistance de l’environnement de taux bas.
EBM : Personal Finance reste un moteur des revenus du Groupe. Quels sont les points marquants pour l’activité crédit à la consommation en 2018 ?
Jean-Laurent Bonnafé : Personal Finance continue à montrer une forte dynamique commerciale en 2018, avec un encours de crédit en hausse de presque 13% sur une base comparable, grâce à une forte demande en Europe et à l’effet positif des nouveaux partenariats. Je vous rappelle que ce métier a acquis l’activité de financement de General Motors Europe, fin octobre 2017.
Personal Finance poursuit également la mise en œuvre de sa transformation digitale, comme le montrent les 97 robots déjà opérationnels et les 31 millions d’opérations réalisées par ses clients en « self-care », soit environ les trois quarts du total.
En termes de résultats, les revenus augmentent de 12,4%, soit 9 % sur une base comparable, en lien avec la hausse des volumes et un positionnement sur des produits présentant un meilleur profil de risque. Les coûts progressent de 13,9%, soit 7,9% en base comparable, dégageant un effet de ciseaux positif. Le coût du risque est bas rapporté aux encours, mais augmente en valeur absolue en raison de la hausse des volumes et de l’application de la norme comptable IFRS 9 à compter de 2018. Ainsi, le résultat avant impôt s’établit à 1,6 milliards d’euros, en hausse par rapport à l’an dernier. Sur une base comparable, le résultat avant impôt progresse de 5,9% par rapport à l’an dernier.
En conclusion, dans un contexte favorable en Europe pour 2018, Personal Finance confirme sa très bonne dynamique commerciale soutenue par des tendances opérationnelles solides.
EBM : Toujours dans la banque de détail, comment évoluent vos réseaux de détail à l’international en 2018 ? Quels sont les derniers développements en Turquie ?
Jean-Laurent Bonnafé : Nos réseaux de détail à l’international affichent une bonne performance d’ensemble en 2018.
Dans Europe-Méditerranée, les encours de crédit et de dépôts progressent sur base comparable. En 2018, Europe Méditerranée a finalisé l’acquisition des activités bancaires « core» de Raiffeisen Bank en Pologne, renforçant sa position de sixième banque du pays. Cette acquisition devrait améliorer de plus de 1% le résultat net par action du groupe en 2020.
La mise en œuvre de la transformation digitale se poursuit, comme le montre le succès de nos banques digitales : en Turquie, la clientèle de Cepteteb dépasse la barre des 665 000 clients et en Pologne, BGZ Optima dépasse 223 000 clients. Nous avons également étendu l'utilisation de la signature électronique pour différents types de transactions.
À périmètre et changes constants, les revenus d’Europe-Méditerranée sont en hausse de 12,5 %, avec une progression dans toutes les régions. Les coûts augmentent beaucoup plus lentement que les revenus, dégageant un effet de ciseaux largement positif. Le coût du risque augmente en raison d’une hausse modérée en Turquie. Au total, Europe-Méditerranée génère un résultat avant impôt de 684 millions d’euros en hausse de 24% par rapport à l’année précédente. À périmètre et changes courants, l’évolution du résultat reste fortement positive, mais est affectée par la dépréciation marquée de la livre turque sur la période.
Concernant la Turquie, où les initiatives des autorités ont contribué à stabiliser l’économie, le coût du risque augmente modérément, comme je l’indiquais, et cette hausse est partiellement compensée par l’augmentation des revenus. À l’échelle du Groupe, tout ceci resteassez mineurs, puisque l’activité en Turquie représente moins de 2 % du total des encours du Groupe, et se compose essentiellement de TEB, une banque bien capitalisée, très liquide et qui bénéficie d’une forte collecte de dépôts.
Passons à la banque de détail aux États-Unis, BancWest confirme sa bonne dynamique commerciale en 2018. Dans le courant de l’année, BancWest a cédé 43,6 % supplémentaires de First Hawaiian Bank, conservant à la fin de l’exercice une participation de 18,4 % qui a été vendue en janvier.
À périmètre et changes constants, les crédits progressent de 1,6% et les dépôts, de 3,5%. Les actifs sous gestion dans la Banque privée sont en hausse de 4,8% à 13,7 milliards d’euros en fin d’exercice.
BancWest poursuit la mise en œuvre de sa transformation digitale, avec déjà 30% des nouveaux comptes ouverts en ligne. Elle continue également de développer ses activités en coopération avec CIB avec plus de 50 transactions communes finalisées sur l’année ainsi qu’avec Personal Finance pour les crédits auto.
Toujours à périmètre et à changes constants, les revenus progressent de 2%, en lien avec l’augmentation des volumes et les coûts augmentent légèrement. Au total, BancWest génère un résultat avant impôt de 819 millions d’euros, en hausse de 3,3% par rapport à l’an dernier, mais en baisse de 1,4% à périmètre et changes courants.
En résumé, une forte croissance des revenus chez Europe-Méd et une bonne performance opérationnelle chez BancWest aux États-Unis.
EBM : Comment évoluent vos activités d’épargne et d’assurance, compte tenu du contexte de volatilité sur les marchés en fin d’année ?
Jean-Laurent Bonnafé : Nos activités d’épargne et d’assurance poursuivent leur développement en 2018. Nos actifs sous gestion ressortent à 1.028 milliards d’euros à fin décembre, soit une baisse de 2,2% sur l’exercice. Ils ont été impactés par un effet performance significativement négatif lié à la forte baisse des marchés financiers à la fin de l’année, malgré le bon niveau de la collecte nette, en particulier chez Wealth Management et l’Assurance. En 2018, nous avons aussi intégré les actifs sous gestion provenant de l’acquisition des activités d’ABN Amro à Luxembourg.
Concernant tout d’abord l’activité d’Assurance, elle continue de bien se développer, avec en particulier une bonne performance en assurance protection en Asie.
De plus, le lancement récent de notre offre d’assurance dommages, développée avec la Matmut, se traduit déjà par plus de 100 000 contrats, vendus dans notre réseau de détail en France depuis le mois de mai et notre partenariat avec Orange, pour l’assurance de téléphones, se révèle également un succès.
En termes de résultats, les revenus de l’Assurance progressent de 6 ,6% grâce à une bonne dynamique commerciale ; mais ils sont impactés, comme indiqué auparavant, par l’effet ponctuel de la baisse des marchés sur des actifs valorisés en valeur de marché. Les coûts augmentent en raison du développement de l’activité et le résultat avant impôt apparaît optiquement plus bas en raison de la plus-value enregistrée en 2017 sur SBI Life. Sur une base comparable, le résultat avant impôt n’est que marginalement plus faible que l’an dernier, à presque 1,5 milliards euros, en raison de l’impact ponctuel déjà mentionné et que nous pourrions récupérer à l’avenir.
Passons à la Gestion Institutionnelle et Privée. Comme je l’indiquais, Wealth Management a finalisé l’acquisition des activités d’ABN Amro au Luxembourg, qui vont renforcer son positionnement auprès des principaux entrepreneurs locaux. Asset Management poursuit son industrialisation en déployant une solution d’externalisation de son informatique. Real Estate, de son côté, confirme une forte activité commerciale, particulièrement dans la gestion de fonds immobiliers en Allemagne et dans son métier de Conseil en Allemagne, en France et en Italie.
En termes de résultats, les revenus de Gestion Institutionnelle et Privée progressent de 3%, tirés par l’activité Real Estate, mais ils sont impactés par l’évolution défavorable des marchés en fin d’année et l’entrée en vigueur de la règlementation MiFID 2. Les coûts augmentent plus rapidement, en lien avec le développement du métier et certains éléments non récurrents. Au final, le résultat avant impôt s’établit à 681 millions, en baisse de 24%.
En conclusion, le développement de l’activité se poursuit dans nos activités d’épargne et d’assurance, mais subit l’impact de l’évolution défavorable de marchés en fin d’année.
EBM : Les marchés ont affiché une volatilité record au dernier trimestre. Comment cela a-t-il impacté les activités de CIB ?
Jean-Laurent Bonnafé : Notre CIB a été confronté à un contexte de marché très défavorable cette année, mais confirme ses positions de leader en Europe, où il se situe en troisième position ex-aequo, maintenant sa part de marché mondial après une progression en 2017.
CIB poursuit également son bon développement auprès des segments de clientèle ciblés, sur plus de 300 nouveaux groupes clients à l’échelle mondiale au cours des deux dernières années.
Les revenus de CIB s'élèvent à 10,8 milliards d’euros, en recul de 7,5% par rapport à l’an dernier, avec des variations différentes selon les métiers. Commençons par Global Markets, dont les revenus sont en baisse de 15,4% dans un contexte peu porteur pour l’activité FICC en Europe, et un contexte de marché particulièrement défavorable pour Equity & Prime Services en fin d’année.
Les revenus de FICC sont en recul de 21% sur l’année, sur une activité taux et crédit des clients faible en Europe en raison de la politique monétaire et une faible performance de l’activité change , en particulier dans les marchés émergents. Ce métier enregistre toutefois de bonnes performances sur le marché primaire et les produits structurés et FICC confirme sa première place pour les émissions obligataires en euros.
Les revenus de l’activité Equities reculent de 6% sur l’année, du fait de l’impact de mouvements de marché extrêmes en fin d’année et d’une perte sur la couverture de dérivés sur indices aux États-Unis. Néanmoins, l’activité clientèle progresse sur les dérivés d’actions et le « prime brokerage ».
Les revenus de Corporate Banking reculent de 5% mais ils progressent en fait légèrement hors plus-values enregistrées en 2017, impact du retrait de certains secteurs lié à notre politique RSE et effets de périmètre. Cash management et Trade finance poursuivent leur bon développement, consolidant leur position de leader en Europe et progressent bien en Asie. Nous confirmons également notre position de numéro 1 pour les crédits syndiqués dans la zone EMEA.
Corporate Banking poursuit activement sa transformation digitale, comme l’illustre le succès de son acquisition de clientèle sur Centric, notre plateforme digitale, qui compte près de 10 000 clients à la fin de l’année.
Les revenus de Securities Services progressent bien, en lien avec la forte dynamique commerciale et le gain de mandats majeurs. Concernant le digital, 40 processus ont déjà été automatisés par le métier, et 30 sont en voie de l’être.
Passons aux coûts de CIB. Ils reculent de 1,3% grâce aux mesures d’économies, qui s’élèvent à 221 millions d’euros en 2018, avec la mise en place de plateformes partagées, de la digitalisation des processus de bout en bout, et de l’automatisation des opérations illustrée par le déploiement de 180 robots. Dans CIB, nous avons régulièrement baissé nos coûts sur les 3 dernières années.
Le coût du risque diminue à un niveau bas, les dotations aux provisions étant partiellement compensées par des reprises. Au total, CIB dégage un résultat avant impôt de 2,7 milliards d’euros, en baisse de 21% par rapport à l’année dernière, l’impact négatif des marchés étant quelque peu atténué par la baisse des coûts et la bonne gestion des risques. Cependant nous devons intensifier la transformation de CIB pour améliorer sa rentabilité.
EBM : Vous êtes maintenant à mi-chemin de votre plan 2020, dans un environnement mondial contrasté. Que voulez-vous souligner plus particulièrement dans la mise en œuvre du plan à ce stade ?
Jean-Laurent Bonnafé : Le groupe met en œuvre activement son plan 2020, dans un environnement que vous qualifiez à juste titre de contrasté. En fait, si la croissance économique reste favorable dans l’ensemble, on s’attend cependant à ce qu’elle décélère ; et les taux d’intérêt, qui sont particulièrement bas en Europe, ne devraient augmenter que graduellement.
Capitalisant sur son modèle intégré et diversifié, le Groupe met en œuvre avec succès sa transformation digitale et mène des stratégies de développement différenciées dans ses trois pôles opérationnels, tout en conduisant en même temps une politique ambitieuse d’engagement dans la société, avec des initiatives visant à promouvoir sa responsabilité éthique, l’innovation sur le plan social et environnemental, et une économie bas carbone.
Sur la base des résultats 2018 que je viens de commenter, il apparaît que Domestic Markets et International Financial Services ont tous deux une trajectoire très largement en ligne avec leurs objectifs 2020. CIB de son coté a été confronté à un contexte particulièrement défavorable en 2018 et doit ainsi intensifier sa transformation afin de redresser sa trajectoire vers 2020.
Commençons par Domestic Markets qui, comme je l’ai dit, est en ligne avec ses objectifs. Le pôle va continuer de mettre en œuvre son plan d’action pour accroître ses revenus, améliorer son efficacité opérationnelle et maintenir une gestion rigoureuse des risques. Domestic Markets va renforcer ses réductions de coûts en réalisant des économies récurrentes supplémentaires de 150 millions d’euros en 2020 et nous voulons dégager un effet de ciseaux positif dès cette année. Au total, nous confirmons l’objectif de rentabilité avant impôt sur les fonds propres notionnels de Domestic Markets pour 2020.
Malgré un effet de change défavorable, IFS est également en ligne avec son plan, qui vise une poursuite de la croissance et une amélioration de l’efficacité opérationnelle. Ici aussi, nous entendons intensifier les mesures de réduction de coûts, avec des économies récurrentes supplémentaires de 120 millions d’euros tout en dégageant un effet de ciseaux positif. La rentabilité des fonds propres notionnels avant impôt devrait augmenter à un niveau très proche de l’objectif initial 2020.
Comme je l’indiquais, CIB a été impacté par un environnement particulièrement défavorable en 2018 qui a conduit à une diminution de sa rentabilité, malgré une baisse des coûts au cours des trois dernières années et les actions prises pour réduire les capitaux alloués.
Pour intensifier sa transformation, CIB va privilégier trois grands axes :
D’abord, une revue et l’arrêt éventuel de segments d’activité non stratégiques et insuffisamment profitables, avec un périmètre préliminaire d’environ 250 millions de revenus et un coefficient d’exploitation supérieur à 100 %, dégageant ainsi des économies de l’ordre de 250 millions d’euros en 2020 ;
Ensuite, une amplification du processus d’industrialisation de CIB afin de réduire les coûts, ce qui dégagera des économies de coûts supplémentaires de 350 millions d’euros en 2020, portant les économies, sur les deux années à venir, à 850 millions d’euros, et
Troisièmement, une priorité donnée à une croissance encore plus sélective tout en renforçant encore les segments de clientèle visés.
Nous avons donc ajusté la trajectoire 2020 de notre CIB en mettant l’accent sur une croissance rentable doublée d’un effort supplémentaire sur les coûts et de certaines sorties d’activités qui devraient nous permettre d’améliorer la rentabilité des fonds propres à un niveau proche de l’objectif initial.
Au final, nous prévoyons une amélioration d’améliorer la rentabilité des fonds propres dans chacun des trois pôles opérationnels d’ici 2020.
EBM : Quelles sont alors vos prévisions à l’horizon 2020 ?
Jean-Laurent Bonnafé : Le Groupe a actualisé ses estimations pour 2020 avec une croissance attendue des revenus supérieure ou égale à 1,5% par an contre 2,5% dans le plan initial et une augmentation de 600 millions des économies de coûts récurrentes à partir de 2020, pour un total cumulé de 3,3 milliards d’euros.
Le Groupe prévoit pour ses actifs pondérés du risque une croissance d’au moins 2,5% par an au cours des deux prochaines années, mais une stabilité chez CIB. Nous prévoyons une gestion active du bilan qui comprend la vente de participations ou d’actifs non stratégiques.
Par ailleurs, nous n’envisageons pas de nouvelles acquisitions. Ainsi en termes de gestion des fonds propres, nous prévoyons une génération organique de capital d’au moins 30 points de base par an après distribution du dividende.
Sur ces bases, nous prévoyons une amélioration du rendement des fonds propres (ROE) à un niveau de 9,5% en 2020, équivalent à un rendement des fonds propres tangibles supérieur à 10,5%. Le ratio Common Equity Tier 1 atteindra au moins 12% en 2020.
Au total, nous anticipons une hausse du résultat par action de plus de 20% entre 2016 et 2020, permettant une hausse du dividende par action de 35% sur la même période, compte tenu d’un taux de distribution de 50 %.
EBM : Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur-Directeur Général de BNP Paribas, merci beaucoup !
Jean-Laurent Bonnafé : Merci à vous.