EuroBusiness Media (EBM) : Le Groupe Partouche, un leader européen des casinos et du divertissement, publie son chiffre d’affaires pour l’exercice 2014. Fabrice Paire, Bonjour. Vous êtes le Président du Directoire de Groupe Partouche. Comment se porte le Groupe Partouche ?
Fabrice Paire : Le Groupe Partouche va mieux, beaucoup mieux. Nous avons clôturé notre année avec un chiffre d’affaires de 410 millions d’euros. Il est important de le resituer dans un contexte comparable, puisque nous avons opéré quelques cessions non stratégiques - deux casinos en Belgique, un petit en France et un hôtel à Lyon. Dans cette reconfiguration à périmètre comparable nous serons sur une baisse contenue à 1,9%, ce qui est assez satisfaisant dans le sens où on a eu un bon rattrapage sur le second semestre. Plus important, et beaucoup plus satisfaisant, sur le cœur de métier qui est le jeu, nous allons enregistrer le deuxième trimestre consécutif d’amélioration du produit net des jeux sur l’ensemble de nos activités. Donc, une perspective qui sera meilleure, nous l’espérons, et en tout cas qui devrait nous permettre dans quelque temps d’acter notre surperformance par rapport au secteur des jeux au niveau national.
EBM : Comment expliquez-vous cette performance ?
Fabrice Paire: Parce que le Groupe et ses directeurs sont restés concentrés sur ce qui a fait son succès au cours de ces dernières années : l’attractivité de ses établissements et des jeux qui sont proposés. Nous restons focalisés sur la nouveauté, nous sommes toujours en avance sur ces aspects par rapport à nos concurrents. La nouveauté, ce sont des concepts : les Pasinos qui sont arrivés, nous sommes en avance relativement souvent sur les jeux qui sont proposés, l’introduction de la bataille, sur le Bingo qui a fait son entrée à Aix-en-Provence et dont nous espérons qu’il va pouvoir maintenant rayonner sur l’ensemble des établissements en France. Mais aussi, un temps d’avance certain en terme d’innovation : c’est l’arrivée il y a quelques semaines dans de nombreux établissements de machines à sous révolutionnaires qui donnent une expérience en trois dimensions aux clients de manière directe et sans aucun artifice, masque ou autre. Et une autre expérience qui est faite au casino du Val André sur un support Oculus qui permet d’avoir un bon espoir d’intégration de ces technologies de vision immersive, de réalité virtuelle, que les fabricants de machines pourraient accepter d’intégrer aux machines et donc qu’elles soient à la disposition du plus grand public dans les salles de machines à sous. Bien-sûr, le succès est aussi sur la concentration que gardent les directeurs sur la bonne maîtrise de leur exploitation, de leurs charges, ce qui devrait faire encore cette année que nous devrions améliorer notre marge sur EBITDA sur cette clôture.
EBM : C’est une bonne nouvelle pour votre capacité à rembourser votre dette. En septembre dernier vous avez réaménagée votre dette à votre profit. Quels avantages avez-vous obtenu ?
Fabrice Paire : De gros avantages… ça a été une longue et âpre discussion avec nos créanciers financiers mais dont nous avons obtenu un accord unanime, ce qui est assez exceptionnel. La dette a été réaménagée puisque nous gagnons du temps, de la perspective sur les années qui viennent puisqu’elle est réaménagée sur plus de huit ans avec des conditions qui sont revues et qui nous sont très favorables puisque la charge de la dette baisse, notoirement, le taux est réajusté à 3,25, nous n’avons plus de covenants, plus de contraintes, sur nos investissements, sur nos possibilités de financement. Et aussi en cas de cessions sur lesquelles nous ne sommes pas contraints, une capacité à conserver la moitié du profit de ces cessions. Je vous rappelle sur les douze derniers mois, nous avons réalisé environ 87 millions d’euros de cessions sur cette période.
EBM : Quelle est aujourd’hui la situation de la dette de Groupe Partouche ?
Fabrice Paire : La situation de la dette de Groupe Partouche, elle est meilleure, même bien meilleure, puisque la clôture au 31 octobre 2014 va afficher un endettement net qui va tomber à 128 millions d’euros, soit une baisse significative d’à peu près 30% de cette dette nette. Je vous rappelle que nous avons remboursé quand-même 50 millions d’euros sur la clôture de cet exercice auprès de nos créanciers financiers après l’accord que nous avons conclu. Et au-delà de ça en se plaçant dans une perspective à quelques semaines, la cession qui a été annoncée de l’hôtel Garden Beach à Juan-les-Pins, avec un prix de cession de 30 millions d’euros, va aussi nous permettre de franchir un seuil psychologique qui est de descendre en dessous d’un endettement net de 100 millions d’euros. Donc, une situation qui est véritablement beaucoup plus profitable au Groupe Partouche à de nombreux égards.
EBM : Vous semblez donc confiant, quelles sont les perspectives de Groupe Partouche ?
Fabrice Paire : Nos perspectives sont bonnes : toujours basées sur l’innovation, le leadership, l’attractivité de nos établissements. Notre structure financière désormais est saine. Une attention de tous les instants sur la rentabilité des établissements. Plus important, nous sommes entourés d’équipes de directeurs et de collaborateurs qui sont motivés, combattants, et toujours focalisés autour des valeurs du groupe qui sont centrées autour du jeu, du mouvement et de l’humain.
EBM : Fabrice Paire, Président du Directoire de Groupe Partouche, merci beaucoup.
Fabrice Paire : Merci.