EuroBusiness Media (EBM): Plastic Omnium, le leader mondial des pièces de carrosserie, réservoirs et conteneurs à déchets, publie ses résultats pour le premier semestre 2015. Laurent Burelle bonjour, vous êtes Président-Directeur Général de Plastic Omnium. Tout d’abord, quels sont vos commentaires sur vos résultats du premier semestre ?
Laurent Burelle: Le premier semestre de 2015 a été excellent, c’est un semestre record, un chiffre d’affaire de presque €3 milliards, une marge opérationnelle de 9,6% et un résultat net de €142 millions. Ce sont des bons résultats.
EBM: Vous l’avez dit, une marge opérationnelle de 9,6%, c’est un niveau record. Est-ce qu’il y a encore de la marge pour de la progression ?
Laurent Burelle: Depuis 15 ans que je préside ce groupe nous croissons. Donc le but c’est de continuer à croître et la globalisation, les nouvelles usines, les investissements, l’innovation laissent, bien sûr, heureusement toujours de la marge pour croître ; nous nous y employons.
EBM: Vous avez annoncé atteindre la barre des €7 milliards de chiffre d’affaires avec un an d’avance, c’est-à-dire en 2017 plutôt qu’en 2018. Comment y parvenez-vous?
Laurent Burelle: Les équipes ont bien travaillé. Ça fait longtemps que nous nous préparons à cette croissance, par la réduction des émissions de gaz nocifs dans les véhicules, par l’allègement des véhicules, par des conteneurs à propreté plus performants. Donc on s’y prépare et nous avons eu spécialement un beau carnet de commande avec de très beaux succès partout dans le monde qui nous autorisent à avancer d’un an notre objectif de €7 milliards que nous allons atteindre. Il est même enregistré à hauteur de 95% dans nos livres à ce jour.
EBM: Vous le dites, des succès dans le monde entier ; parlons du marché chinois. Vous avez de grandes ambitions là-bas ? Quelle est votre analyse du marché chinois ?
Laurent Burelle: Nos ambitions sont déjà un petit peu anciennes : en 2007 nous avons commencé avec une usine, en 2015 à la fin de l’année nous avons 25 usines. Nous aurons d’ici deux ans 15% du marché des réservoirs à essence, 25% ou plus du marché des pare-chocs, notre ambition est en ce moment, nous la vivons maintenant - la Chine c’est maintenant - et c’est un pays qui croît moins mais sur des volumes tellement importants que nous y trouvons un grand bonheur.
EBM: On parle beaucoup d’automobile, d’équipements automobiles ; votre division environnement est moins importante en volume. Quel est son avenir ?
Laurent Burelle: Elle est plus petite, elle est historique, elle dégage un free cash-flow significatif, elle est profitable. Bien évidemment qu’elle est petite par rapport au reste du groupe mais elle nous donne de grandes satisfactions. Nous ne sommes pas un « pure player », nous l’avons jamais été, et nous sommes heureux que ce soit ainsi. Nous avons aussi une petite activité immobilière à Plastic Omnium, puisque des terrains qui étaient depuis longtemps dans notre portefeuille nous ont fait 35,000 m² de bureaux que nous louons à Sanofi. Il n’est pas mauvais d’avoir des activités historiques profitables.
EBM: Nous en avons parlé votre situation financière est très saine, et on assiste à de nombreux rapprochements dans le secteur automobile. Y a-t-il des acquisitions à attendre ?
Laurent Burelle: Des rapprochements en effet, une grande agitation sur le mercato automobile en ce moment. Notre endettement est faible, le coût de l’argent est faible, ceci étant comme je vous l’ai dit nous avons des croissances importantes enregistrées, je ne crois pas que nous ayons besoin d’un coup d’accélérateur spécifique en ce moment.
EBM: Quels sont les défis, les challenges auxquels vous faites face aujourd’hui ?
Laurent Burelle: La technologie, l’innovation, l’innovation ! Notre futur passera par plus de technologie et intégrer dans nos développements et dans nos produits plus d’éléments qui vont vers la voiture connectée.
EBM: Laurent Burelle, Président-Directeur-Général de Plastic Omnium, merci beaucoup.
Laurent Burelle: Merci.