EBM : Frédéric Oudéa, bonjour et bienvenue.
Frédéric Oudéa : Bonjour.
EBM : Vous êtes le Directeur général de Groupe Société General, quel bilan dressez-vous de ce deuxième trimestre 2021, marqué par les prémices d’une relance économique ?
Frédéric Oudéa : Quand on regarde notre résultat net publié, un milliard, quatre cent trente-neuf millions d’euros, c’est à un niveau historique. Ce niveau on le retrouve au T2 2016, mais à l’époque dopé par une plus-value. Donc c’est notre meilleur trimestre de l’histoire du groupe. Et ce qui est marquant, c’est que tous les métiers contribuent, toutes les géographies contribuent, dans un environnement qui effectivement s’améliore, rebondit après tout ce qu’on a connu en 2020, des économies mondiales dynamiques. Donc on a une forte croissance de nos revenus, non seulement par rapport à 2020 mais, encore une fois, on a un meilleur semestre aussi que 2019, c’est le meilleur semestre depuis 5 ans, dans tous les métiers, avec une très belle activité dans nos activités de Marché de Financement, rebond dans la Banque de Détail. On garde une très bonne discipline dans nos coûts, donc on a un effet de ciseaux très positif. Puis une des caractéristiques, c’est le coût du risque qui est très, très bas, historiquement bas aussi et partout, dans des pays avec des plans de soutien comme dans des géographies plus émergentes. Bref, au total, ce résultat net très satisfaisant qui alimente notre capital qui reste aussi à un très bon niveau. Bref, une première partie d’année très encourageante et effectivement avec des perspectives favorables sur la deuxième partie.
EBM : Pourriez-vous revenir en détail sur la performance des métiers du groupe ?
Frédéric Oudéa : Comme je l’ai dit, tous les métiers contribuent à cette très belle performance.
Sur les réseaux France, dans un environnement et une économie qui rebondit, on a une belle progression de nos revenus, notamment des commissions et notamment des commissions autour de l’épargne. Les Français investissent et on a été à leurs côtés pour choisir les bons produits. On a une bonne gestion des frais et puis un coût du risque quasi nul. Il y a très peu de défauts en France et ça c’est une bonne nouvelle. C’est le travail des pouvoirs publics, c’est le travail des banques et on continue à accompagner les entreprises pour trouver les bonnes solutions et on ne peut que se féliciter de l’efficacité de ce soutien. En ce qui concerne nos activités de Retail International, c’est pareil, toutes les géographies sont bien orientées, avec des progressions de revenus, là aussi avec des efforts sur la transformation digitale, sur les coûts et puis pareil, coût du risque faible. On note la bonne gestion de nos crédits et la qualité du portefeuille. On a des activités de Services Financiers à des niveaux, là aussi, historiquement élevés. Je pense à la gestion de flotte automobile qui, outre sa croissance, bénéficie en plus de la pénurie de voitures neuves donc les valeurs résiduelles des voitures se tiennent très bien et des activités d’assurances qui progressent à deux chiffres. Et là aussi l’assurance c’est l’épargne, c’est la protection. Enfin sur la Banque d’Investissement et de Financement et de Grande Clientèle, la Banque de Marché, là aussi, dans la foulée du T1 très bonne performance, bien supérieure à 2019 dans les deux compartiments. Voilà, donc une activité très soutenue partout, la Société Générale est derrière ses clients, qui eux-mêmes ont envie d’investir, eux-mêmes se projettent dans l’avenir, se transforment et nous sommes là pour les accompagner.
EBM : Enfin, alors que la situation économique semble s’améliorer malgré certaines incertitudes, quelles sont vos priorités pour le deuxième semestre ?
Frédéric Oudéa : D’abord d’une manière générale nous restons confiants sur la deuxième partie de l’année, et nous avons d’ailleurs relevé nos perspectives, croissance de revenus sur l’ensemble de l’année dans tous les métiers, baisse de notre guidance en matière de coût du risque. Plus généralement, nous allons continuer à garder le cap, le monde bancaire se transforme, les usages des nouvelles technologies, les enjeux d’ESG qui nous imposent de faire pivoter nos business models. Et donc nous sommes à l’appui de nos clients, qui eux-mêmes se transforment, c’est ça la priorité, avec bien entendu, à l’automne, les enjeux autour de la combinaison de nos deux réseaux. On donnera plus de précisions sur cette nouvelle banque qui se veut offensive, avec un modèle ancré dans les régions, avec un ancrage territorial fort et qui sera tourné vers la satisfaction des clients. La croissance de Boursorama, qui continue à un rythme même plus rapide qu’anticipé. Le développement de nos différents métiers et puis, comme je le disais, la préparation du plan stratégique 22-25 avec cet ancrage autour de l’ESG, qui est un élément déterminant du point de vue stratégique. Au total, encore une fois, la Société Générale me paraît parfaitement armée pour faire face à ses défis et nous abordons cette deuxième partie de l’année avec une confiance alimentée par les résultats de ce premier semestre.
EBM : Frédéric Oudéa, merci.
Frédéric Oudéa : Merci.