EBM : Société Générale, l'un des plus grands Groupes de services financiers en Europe, publie ses résultats au troisième trimestre 2021. Frédéric Oudéa, bonjour et bienvenu.
Frédéric Oudéa : Merci, bonjour.
EBM : Vous êtes le Directeur général de Société Générale. Quelle analyse faites-vous des résultats au troisième trimestre 2021 ?
Frédéric Oudéa : Nous enregistrons un excellent troisième trimestre avec des performances très élevées de tous nos métiers qui conduisent à une progression très forte du revenu par rapport à l'année dernière. Nous maintenons une discipline sur les coûts, ce qui fait que notre résultat brut d'exploitation progresse lui aussi très fortement. Et puis, comme au premier semestre, on constate un faible coût du risque, c'est la qualité du portefeuille de crédit, malgré un provisionnement qui reste très prudent. Au total, on enregistre un résultat net de 1,6 milliard d'euros sur le trimestre record et encore une fois, le reflet de la performance de tous nos métiers. Alors, ça nous permet , évidemment aussi, d'avoir une base de capital très solide et une politique de distribution à nos actionnaires attractive, avec notamment le lancement effectif du rachat d'actions que nous avions annoncé en début d'année et qui était autorisé par le superviseur et que nous allons réaliser d'ici la fin de l'année.
EBM : Et plus précisément, quelles ont été les grandes dynamiques de vos différents métiers?
Frédéric Oudéa : Alors, commençons par la Banque de détail en France. Dans une économie française qui se porte bien. On le constate avec une production en hausse des crédits, par exemple immobilier, du crédit de financement de l'investissement aux entreprises et une activité d'épargne très solide et d'assurance. Les français transforment les dépôts de leurs comptes courants en produits d'épargne pour avoir du rendement. En ce qui concerne la Banque de détail internationale, là aussi, on constate le bénéfice du rebond de la croissance avec les sorties de fermetures des économies et l'amélioration de la situation sanitaire. Et aussi l'augmentation des taux d'intérêt. On commence juste à percevoir les résultats positifs dans les prochains trimestres ça continuera sur la marge d'intérêt avec là aussi, une nouvelle fois des productions de crédit qui se portent plutôt bien et la collecte de l'épargne avec des banques qui font aussi le travail de transformation en matière digitale. On a des résultats de Services Financiers je dirai exceptionnels, notamment d’ALD, qui assure sa croissance, mais en plus qui bénéficie du marché particulier un peu perturbé des véhicules et le fait que les véhicules d'occasion se vendent très bien. Et puis, on a un nouveau très bon trimestre de nos activités de Financements et de Marchés destiné aux grandes entreprises, aux institutions financières, les marchés en progression par rapport à une base élevée du T3. Et puis, une performance là aussi exceptionnelle de nos activités de Financements qui sont très tournées vers les enjeux climatiques, la transition énergétique et vous savez que nous sommes un leader mondial dans le domaine. Donc, vraiment une photo remarquable de nos métiers qui, par ailleurs, je le répète, assurent une bonne gestion de leurs coûts et qui traduit les fondations très solides du business model de la Société Générale.
EBM : Enfin, quelles sont vos priorités pour les trimestres à venir?
Frédéric Oudéa : D'abord, ce qu'on peut dire, c'est que l'année 2021 va être certainement un très bon cru pour la Société Générale et au-delà des performances financières et commerciales de nos métiers, c'est aussi parce qu'on a lancé un certain nombre de projets stratégiques fondamentaux avec succès. Il y a quelques semaines, l'annonce précise de cette nouvelle Banque de détail en France, qui est le résultat de la fusion de nos deux réseaux au Crédit du Nord et Société Générale, mais aussi la capacité, le cas échéant, à saisir des opportunités de croissance externe pour renforcer nos actifs différenciant que sont notre métier de gestion de flotte automobile ou Boursorama, par exemple. Et derrière, une nouvelle fois, des transformations profondes autour de deux piliers qui vont être ancrés dans notre stratégie des prochaines années la transformation digitale avec l'accélération à la sortie de la crise et bien entendu, toutes ces enjeux autour du climat, mais aussi de l'accompagnement des clients et, bien entendu, de la transformation des modes de travail. Nous préparons d'ores et déjà notre feuille de route 2022-2025, avec la confiance alimentée par ses résultats. La lucidité sur le fait que les économies peuvent être perturbées dans les prochains trimestres par les contraintes sur la logistique, les transports, la rareté de certaines matières premières ou des semi-conducteurs. Mais la conviction que jamais peut-être on a eu autant d'opportunités dans la transformation de ce business model pour accompagner nos clients dans leur propre transformation comme partenaire de confiance fort une nouvelle fois d'une année 2021 qui sera probablement exceptionnelle.
EBM : Frédéric Oudéa Merci.
Frédéric Oudéa : Merci.