EuroBusiness Media (EBM) : Sanofi, un leader mondial et diversifié de la santé, publie ses résultats pour l’exercice 2012. Chris Viehbacher, bonjour et bienvenue. Vous êtes le Directeur Général de Sanofi. Quels commentaires pouvez-vous faire sur les résultats du Groupe en 2012 ?
Chris Viehbacher : 2012 a été une année charnière. En mai 2012 expirait le brevet Plavix aux États-Unis. C’est également en 2012 que les derniers de nos produits phares historiques, moteurs de croissance pour le groupe depuis dix ans, arrivaient en fin de parcours. Cela se voit dans nos résultats : notre bénéfice recule de 12,8 %, conformément à nos prévisions du début de l’année : nous avions indiqué un recul de -12 à -15 %. Je pense que nous avons réussi à traverser « le patent cliff », la période de fin des brevets, de façon satisfaisante. L’important, maintenant, c’est de nous concentrer sur nos activités d’avenir. Pour cela, regardons nos plateformes de croissance. En 2012, celles-ci ont dégagé 23,5 milliards d’euros de chiffre d'affaires, soit une croissance de 10 %. Ce qui est essentiel, c’est que ces plateformes de croissance représentent désormais 70 % de nos activités. Alors si vous me demandez « Où va Sanofi ? », je vous dirai de suivre de près ces plateformes de croissance, parce qu’elles représentent de plus en plus le « nouveau Sanofi ». Ce qu’il faut également retenir de 2012 concerne les progrès extraordinaires réalisés en R&D. Nous y avons consacré beaucoup d’efforts, cherchant de nouvelles voies pour nous améliorer tant en développement qu’en innovation et en recherche. Résultat : nous avons obtenu neuf autorisations de mise sur le marché au cours des 12 derniers mois ce qui constitue certainement un record. Sans compter que nous attendons sous peu les résultats d’études cliniques de Phase III sur six autres produits. Je suis donc de plus en plus convaincu que les changements fondamentaux que nous avons réalisés en R&D nous ouvrent d’excellentes perspectives d’avenir.
EBM : Dans deux mois, vous fêterez le deuxième anniversaire de l’acquisition de Genzyme. Pouvez-vous revenir sur les faits marquants de la performance en 2012, y compris en termes de fabrication, de ventes et de R&D ?
Chris Viehbacher : Je suis particulièrement fier de la performance de Genzyme en 2012. Lorsque nous avons acquis Genzyme, le plus important était d’abord de réussir l’intégration, mais aussi de régler les problèmes de fabrication. Sur l’aspect performance, nous avons commencé l’année par l'approbation du nouveau site de production de Framingham. C’était essentiel pour pouvoir accroître notre capacité de production de Fabrazyme®. Le fait que notre concurrent n’ait pas obtenu l’approbation de Replagal® aux États-Unis nous a également aidé. Nous avons donc pu exploiter les nouvelles capacités de production pour regagner des parts de marché, mais surtout pour répondre pleinement aux besoins des patients. Cette situation a été très pénible compte tenu de la culture de Genzyme. Genzyme est une entreprise très centrée sur les besoins des patients. L’incapacité temporaire à fournir aux patients l’intégralité des médicaments dont ils avaient besoin a pesé sur l’entreprise. Le fait que nous ayons réussi de relancer la production a joué un rôle majeur dans notre capacité à intégrer Genzyme dans la famille Sanofi. Et Genzyme a obtenu d’excellents résultats. Ils ont travaillé d’arrache-pied pour s’assurer que tous les patients puissent à nouveau avoir accès à Cerezyme® et Fabrazyme®. Quant à Myozyme®, les ventes ont continué leur progression. Je suis donc convaincu que notre pôle Maladies rares est en bonne position pour croître.
L’autre élément passionnant chez Genzyme est la mise en place d’une toute nouvelle activité Sclérose en plaques. L’année dernière, nous avons obtenu l’approbation d’Aubagio® aux États-Unis. Les premiers résultats sont très bons. Nous sommes en bonne voie pour rééditer avec Aubagio® le succès du lancement de Gylenia®, ce qui pourrait bien surprendre bon nombre d’observateurs. Nous avons déposé le dossier d’enregistrement de Lemtrada™ auprès des autorités européennes, et aux Etats-Unis, les autorités viennent également d’accepter le dépôt du dossier. Nous préparons donc également le lancement de Lemtrada™. Et je peux vous dire qu’il est très rare dans notre secteur d’activité d’être en mesure de lancer deux molécules importantes dans un domaine thérapeutique aussi important que la Sclérose en plaques. Pour résumer la situation de Genzyme aujourd’hui : l’activité Maladies rares progresse, la production est de nouveau sur les rails et nous préparons activement de nouveaux lancements passionnants. Vous comprendrez pourquoi je suis très fier de l’évolution de Genzyme au cours de cette année.
EBM : Comment évolue la croissance de vos activités sur les Marchés émergents ? Pensez-vous pouvoir maintenir une croissance à deux chiffres malgré les pressions croissantes sur les prix et les incertitudes économiques dans certains pays ?
Chris Viehbacher : Les Marchés émergents restent l’un des grands atouts de Sanofi, et représentent presque un tiers de notre chiffre d'affaires (31,9 %, ou 11,1 milliards d’euros). Le chiffre d'affaires y a progressé de 8,3 % l'an dernier. Les marchés d’Europe de l’Est, que nous incluons dans les Marchés émergents, ont progressé plus lentement sous l’effet des difficultés économiques de l’Union européenne. En revanche, l’Amérique latine, l’Asie, l’Afrique et le Moyen-Orient ont progressé de 10 %. Sanofi continue d’y renforcer son leadership. En 2012, nous avons pu acquérir des entreprises pour conforter nos activités au Vietnam, au Nigéria et en Colombie, afin que les activités poursuivent leur progression. Je reste persuadé que les Marchés Émergents sont la principale grande source de croissance pour notre industrie, et Sanofi est parfaitement bien positionné pour en tirer profit.
EBM : La performance de votre plateforme de croissance « Diabète » a-t-elle répondu à vos attentes en 2012 ? Pouvez-vous nous expliquer la stratégie de croissance de cette activité compte tenu de l’évolution de l’environnement concurrentiel ?
Chris Viehbacher : La première chose à faire est d’étudier le contexte : nous assistons à une incidence croissante du diabète de type 2. De toute évidence, ce phénomène est lié à une tendance croissante de l’obésité. Celle-ci touche de plus en plus la classe moyenne, parce que les régimes alimentaires évoluent. Le mode de vie de la population, de même que son accès aux soins, devient de plus en plus typique du milieu urbain. Ainsi, où que vous soyez dans le monde, quel que soit le pays, vous assistez à une progression du diabète de type 2. D’un point de vue de santé publique, c’est inquiétant. Mais c’est aussi l’occasion de développer des solutions thérapeutiques, et Sanofi est parfaitement positionné pour cela. Nous avons dépassés le stade oral avec nos insulines. Lantus® est LE traitement de référence. Aucun autre produit n’a le profil de sécurité et d’efficacité de Lantus®. Et la confiance dont bénéficie ce produit est clairement visible. Ses ventes ont progressé de 19 % l’an dernier. Mais nous recommençons également à étendre notre portefeuille. Nous avons assisté au rebond d’Apidra®, avec une progression de 16 %. Nous repensons nos dispositifs ; nous en avons conçu un spécifiquement pour les Marchés émergents : un stylo à insuline à cartouche, réutilisable, que nous lançons en Inde sous le nom d’All-Star™ mais que nous pourrions aisément lancer dans plusieurs autres pays. Nous venons d’obtenir l’approbation de Lyxumia® en Europe, notre molécule GLP-1. Nous avons également déposé le dossier aux États-Unis, Lyxumia® devrait donc bientôt contribuer à notre croissance. Nous réfléchissons à toute notre gamme d’insulines, ainsi nous avons relancé Insuman® sur plusieurs marchés. Nous proposons une famille très complète d’insulines. Nous avons également mis en place un programme biosimilaire, et nous débuterons le développement clinique de deux nouveaux produits au premier trimestre. LixiLan reste l’une de nos priorités. Il s’agit de la combinaison de Lyxumia® et de Lantus®. Nous avons subi un revers technique sur le dispositif, mais je continue de croire que ce produit sera très important pour nous. Nous avons également un dispositif de ratio fixe qui se trouve en Phase II. Dans l’ensemble, l’activité Diabète devrait donc être un important contributeur à la croissance de Sanofi au cours des années à venir.
EBM : Où en est votre portefeuille de R&D ? Pour 2013, quelles sont les grandes étapes ou approbations que vous prévoyez ?
Chris Viehbacher : Nous avons développé une entreprise capable de croître pratiquement sans R&D. C’est essentiel, car la R&D est un métier extrêmement risqué, et je ne voulais vraiment pas que notre activité soit dépendante du lancement de tel ou tel produit. Regardez par exemple la solidité de nos plateformes de croissance, c’est là que réside la durabilité long terme de l’activité et notre capacité à investir en R&D. Bien sûr, l’innovation doit rester le cœur de métier de notre Groupe. Et ce qui me réjouit pour 2012, c’est que nous voyons émerger un solide portefeuille de molécules en Phase III. Par ailleurs, beaucoup de nos demandes d’approbation ont été couronnées de succès. En particulier, nous avons obtenu l’approbation de Zaltrap® pour le traitement en deuxième ligne du cancer colorectal métastatique. En Europe, nous avons obtenu l’approbation pour notre molécule antidiabétique GLP-1 Lyxumia®. Aux États-Unis, nous avons obtenu la première approbation d’un médicament antisens, Kynamro™, pour le traitement de l’hypercholestérolémie familiale. Nous progressons donc de manière notable au niveau des autorisations réglementaires. L’an dernier, nous avons reçu aux États-Unis l’autorisation de commercialiser Aubagio® pour la sclérose en plaques, et plusieurs dossiers sont encore en préparation. Lemtrada™ sera également un produit passionnant pour le traitement de la sclérose en plaques. Son dossier d’enregistrement a été déposé aux Etats-Unis et en Europe. Cela fait donc 18 produits qui pourraient être lancés d’ici 2015, dont 48 % sont des produits biologiques. Les biologiques sont importants parce qu’en général (il n’y a aucune garantie sur ce point) les chances de succès sont plus élevées avec des produits biologiques qu’avec de petites molécules, même si un équilibre entre les deux est utile. Nous disposons là de plusieurs atouts extraordinaires, comme PCSK9. Actuellement, c’est probablement l’une des cibles les plus importantes du secteur pharmaceutique, et nous sommes en tête. Nous développons également un inhibiteur JAK2 contre la myélofibrose. Et aussi un vaccin contre la dengue, maladie qui constitue potentiellement une menace pour la moitié de la population mondiale. C’est un atout majeur pour le Groupe. Nous avons otamixaban pour les patients souffrant de syndrome coronarien aigu dont le traitement prévoit des procédures invasives. Nous couvrons donc des domaines tels que l’oncologie, les vaccins, les maladies cardiovasculaires, où nous sommes traditionnellement forts. Nous disposons en outre d’un anticorps anti-IL-6 et d’un anticorps anti-IL-4. Je pense que nous disposons là d’un portefeuille complètement sous-évalué - et pour cause, mais c’est un peu normal dans le secteur pharmaceutique. Et pourtant, à bien considérer l’entreprise, compte tenu de cette base d’activités en progression, compte tenu de nos plateformes de croissance, le lancement de ces produits devient très intéressant en termes de contribution à la croissance globale. À ceux qui prétendent que nous ne sommes pas connus pour nos réalisations en R&D, je réponds que vous risquez de voir les mots Sanofi et R&D cités de plus en plus souvent ensemble.
EBM : La décision de Pfizer de se séparer de son activité de Santé animale a suscité l’intérêt du marché. À ce stade, avez-vous des raisons de ne pas envisager une décision similaire pour Merial ?
Chris Viehbacher : Tout d’abord, il faut noter que la Santé animale est un marché fondamentalement intéressant. Merial est particulièrement fort dans le segment des animaux de compagnie. Le marché des animaux de compagnie a beaucoup en commun avec le marché de la consommation grand public par la longévité des produits, et il commence aussi à devenir très intéressant dans les marchés émergents. En Chine par exemple, on estime à 6 ou 7 millions le nombre de chiens et de chats suivis par un vétérinaire. Il y a donc là un important marché pour nous, au-delà des marchés traditionnels que sont les États-Unis et l’Europe. Pour vous donner une idée de la longévité des produits, regardez notre marque phare Frontline®. Le brevet de ce produit a expiré depuis quatre ans, et pourtant, c’est le seul « blockbuster » dans le secteur, c'est-à-dire le seul produit générant plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires. Il va de soi que c’est un produit que nous allons non seulement continuer à défendre, mais nous développons aussi de nouvelles versions qui vont bientôt compléter la gamme. Prenez aussi Heartguard® : ce produit génère toujours plusieurs centaines de millions de dollars annuels, alors même que le brevet a expiré depuis plus de dix ans. Bien entendu, ne négligeons pas le très important secteur des animaux de production : en effet, au fur et à mesure de la croissance de la population mondiale, il faudra réfléchir à l’approvisionnement alimentaire et à la qualité des animaux pour cet approvisionnement. Ainsi, en 2012, notre activité vaccins a progressé fortement. L’autre point qui a retenu toute notre attention est notre développement dans les marchés émergents, non seulement dans le segment des animaux domestiques dont je viens de parler, mais aussi dans celui des animaux de production qui a progressé de 14 %. Ce qui est très intéressant concernant notre activité Santé animale par rapport à nos concurrents, c’est sa profitabilité. Nous avons une marge opérationnelle de près de 31 %, soit un niveau proche de celui de notre activité pharmaceutique. Pour l’instant, je ne vois donc aucun motif d’envisager une scission pour des raisons d’amélioration de notre marge, puisque dans ce métier, nous sommes bien plus rentables que nos concurrents. Cela étant, les synergies dans cette activité sont un peu différentes. La plupart de nos activités trouvent généralement leurs synergies en aval, sur le marché. Dans ce métier particulier, la source des synergies est généralement en amont, au niveau R&D. La plupart des médicaments sont testés sur des animaux. L’activité de Santé animale trouve en réalité sa source dans les médicaments destinés à la santé humaine qui se sont avérés efficaces sur les animaux. Aujourd’hui, les principaux besoins de santé non satisfaits en matière d’animaux de compagnie sont le diabète et l’oncologie, deux domaines où Sanofi dispose de fortes capacités de R&D. Nous bénéficions également de synergies significatives au niveau de la production. Nous sommes l'un des premiers producteurs de vaccins en santé animale, mais également en santé humaine. Il est évidemment impossible d’utiliser les mêmes unités de production, mais nous pouvons partager des plateformes communes pour l’ingénierie, les systèmes de qualité ou les systèmes informatiques. À bien considérer les fondamentaux, la santé animale est l’une de nos activités promise à une forte croissance à l’avenir. En plus, elle présente de fortes synergies avec nos métiers actuels.
EBM : Vous êtes bien en deçà de votre objectif d’endettement net de 10 milliards d’euros à fin 2012. Pouvez-vous nous rappeler les priorités du Groupe en termes d’affectation des capitaux ?
Chris Viehbacher : La priorité numéro un reste d’investir dans notre activité lorsque nous le pouvons. Sanofi me semble avoir fait la preuve de sa capacité à trouver et à intégrer efficacement des acquisitions. Je m’attends à consacrer entre 1 et 2 milliards de dollars par an à des acquisitions ciblées destinées à renforcer nos plateformes de croissance. Par ailleurs, notre dividende fait partie intégrante de la valorisation du titre et nous nous sommes engagés à augmenter notre taux de distribution à 50 % lors du paiement du dividende 2013, en 2014. Cette année, nous avons encore augmenté le dividende de 4,5 % à 2,77 euros, ce qui représente un taux de distribution de 45 %. Nous sommes donc en bonne voie de respecter notre engagement en matière de taux de distribution. Bien entendu, la société reste disposée à pratiquer des rachats d’actions opportunistes. Ainsi, en 2012, nous avons racheté des actions pour plus de 800 millions d’euros. Notre objectif principal consiste à absorber ainsi toute dilution. Cela étant, il va de soi que le rôle du management ne consiste pas à accumuler de la trésorerie au bilan.
EBM : Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme d’économies qui vise à réduire les coûts de 2 milliards d’euros d’ici 2015 ?
Chris Viehbacher : Nous sommes en bonne voie de réaliser cet objectif de 2 milliards d’euros d’économies d’ici 2015. Je pense que l’entreprise a su très bien gérer ses ressources. Notre premier programme d’économies de 2 milliards d’euros, annoncé en 2009, s’est achevé deux ans avant le terme fixé. Le programme actuel est également en bonne voie. Mais n’oublions jamais qu’on n’atteint pas la prospérité à coups d’économies. Un jour arrive le moment où il faut investir pour l’avenir. Et ce qui est passionnant chez Sanofi, c’est que nous avons un portefeuille bien rempli et que nous lançons de nouveaux produits. Nous prévoyons donc d’économiser encore environ 500 millions d’euros en 2013. Mais il me paraît important de réinvestir une partie de ces économies. Et c’est ce que nous faisons. Nous maîtrisons parfaitement nos ratios, nous avons d’ailleurs un ratio de charges opérationnelles sur chiffre d’affaires parmi les plus bas du secteur. Je pense aussi qu’il est important de réussir le lancement de Lemtrada™, de réussir le lancement de Lyxumia™ et de mener à bien notre passionnant programme de développement en Phase III. Ainsi, nous maintenons le bon équilibre entre efficacité et préparation du Groupe pour l’avenir.
EBM : Pour conclure, quelles sont vos perspectives pour 2013 et pour le plus long terme ?
Chris Viehbacher : En 2012, nos plateformes de croissance ont réalisé de bonnes performances et celles-ci devraient se poursuivre en 2013. C’est cela qui sous-tend la performance de Sanofi, et sur ce point, je ne vois aucun changement à l’horizon. Maintenant, il faut garder à l’esprit l'impact de l’expiration, en mai 2012, du brevet Plavix®. L’an dernier, cela s’est traduit par un recul de 1,3 milliard d’euros sur le bénéfice après impôt. En 2013, ce chiffre devrait s’élever à 800 millions d’euros. Il n’y a là rien de nouveau, puisque nous l’annoncions déjà il y a plus de 18 mois. Nous allons donc connaître une évolution en deux temps. Au premier semestre, nous subirons toujours l’impact sur la période de comparaison. Mais dès le deuxième semestre, nous renouerons avec la croissance. Concrètement, cela signifie que nous prévoyons pour 2013 un BNPA stable, voire en léger recul de 5 %. Cette prévision est parfaitement en ligne avec les perspectives à moyen terme que nous avons publiées il y a 18 mois, qui prévoient pour la période 2012-2015 un taux de croissance annuel du chiffre d’affaires de l’ordre de 5 % et une progression du BNPA supérieure à celle du chiffre d'affaires. Rien de tout cela n’a changé. Nous restons extrêmement confiants dans les perspectives du Groupe.
EBM : Chris Viehbacher, Directeur Général de Sanofi, je vous remercie.
Chris Viehbacher : Merci, Adrian.